Article: Un service civique pour s’engager pour l’environnement, un bon plan ?
À la suite d’une consultation citoyenne pour marquer les dix ans d’existence du service civique, la transition écologique a été choisie comme grande cause à soutenir par le biais de ce dispositif en 2021. Quels sont les types de contrats proposés en service civique autour de la protection de l’environnement et du développement durable ? Est-ce un bon plan d’orienter les jeunes vers ces possibilités ? Quels sont les débouchés ?
Comment faire un service civique en lien avec la transition écologique ?
En tant que cause à soutenir, la thématique environnementale a été largement mise en avant sur le site officiel du service civique ; on y trouve un descriptif des grands axes des missions proposées. D’une part, l’animation locale et la mobilisation des habitant(e)s : si vous avez parmi les personnes que vous accompagnez des amateurs/trices du contact humain et de l’échange, à l’aise à l’oral, ce type de missions pourrait leur convenir. Elles sont souvent mises en place grâce à des partenariats avec la fondation FACE et Unis-Cité, une association pionnière du service civique en France.
Ensuite, la valorisation et la préservation des espaces naturels. De nombreux organismes publics (ONF), associatifs (LPO) ou des collectivités (parcs nationaux) recrutent des volontaires pour contribuer à la sauvegarde des paysages de nos régions et de leurs espèces naturelles. Des postes parfaits pour des jeunes aimant le contact de la nature, le travail en extérieur et la transmission de cet amour des beautés de la planète !
Enfin, il existe des missions, moins nombreuses, d’observation et d’inventaire de la faune et de la flore. Là, la rigueur, le calme, le sens de l’observation et la patience sont des qualités très appréciées.
Concrètement, ça se passe comment ?
Les annonces sont souvent attractives, mais les jeunes vont-ils/elles vraiment ressortir de cette expérience avec un enrichissement humain ou professionnel ? D’après les ancien(ne)s participant(e)s au service civique, les principaux avantages de ce contrat sont l’acquisition de nouvelles compétences, le sentiment d’utilité sociale et les rencontres humaines. Appliqués à la thématique de la transition écologique, on a repéré quelques témoignages plutôt encourageants, par exemple celui de dix jeunes qui en 2020 ont pu effectuer leur service civique à Bondy et Romainville avec des missions d’information et de sensibilisation mais aussi une participation aux fermes urbaines et à la production agricole. Le contact avec les enfants des écoles voisines et les personnes âgées semble avoir été particulièrement apprécié. Une mission similaire a été menée à Rennes et le projet va essaimer prochainement dans de nouvelles communes de France métropolitaine.
Mais il est aussi possible de conjuguer intérêt pour l’environnement et goût du dépaysement : plutôt qu’un service civique près de chez eux, les jeunes peuvent opter pour son équivalent européen, le Volontariat Écologique Franco-Allemand, soutenu par les associations VEFA et CIFEE.
Où postuler ?
240 000 missions de service civique sont financées sur 2020-2021, autant dire que ce ne sont pas les possibilités qui manquent. Sur le site officiel, on peut trouver environ 900 missions relatives à l’environnement. De nombreuses collectivités territoriales en proposent également (conseils régionaux, départementaux, intercommunaux, offices publics spécialisés…). Des associations comme Unis-cité ont un engagement de longue date autour de ces thématiques dans les quartiers populaires : plus de 15 000 jeunes se sont engagés depuis 1999 avec cette association. On peut consulter leurs offres en cours sur leur site.
D’autres sites rassemblent de nombreuses annonces, tels que Orientation-environnement, qui comme son nom l’indique vise à faciliter l’insertion professionnelle dans les métiers liés à l’écologie. La MRES (Maison Régionale de l’Environnement et des Solidarités) rassemble également des offres de services civiques autour de la nature et de sa préservation.
Et après ?
Un service civique dure de 6 à 12 mois, mais quelles sont les perspectives d’avenir à l’issue de cet engagement ? Souvent, des formations courtes sont dispensées aux volontaires, par exemple, sur les enjeux de la transition écologique et ceux de la révolution numérique. Des compétences complémentaires peuvent être acquises par le biais de débats, d’échanges et de rencontres autour de sujets civiques. À la fin de leur mission dans le domaine environnemental, 60 % des jeunes reprennent une formation ou trouvent un emploi, un pourcentage motivant !