Passe ton permis d’abord !
Quelles solutions astucieuses pour passer son permis de conduire autrement ?
Symbole de liberté et d’indépendance, le permis de conduire est aussi un facteur essentiel d’accès à l’emploi et d’insertion sociale. En 2016, une étude du Laboratoire de la Mobilité Inclusive (LBI) soulignait que « 23 % des Français ont déjà renoncé à un travail ou à une formation faute de moyen pour se déplacer. ». Un chiffre qui monte à 44 % chez ceux qui n’ont pas le précieux permis B. Le temps, le taux de réussite, les démarches mais surtout le prix peuvent constituer des freins pour les candidats potentiels. Pleins phares sur les solutions en place pour décrocher le précieux sésame.
État des lieux
Le permis B aujourd’hui c’est 20 h de conduite minimum (souvent davantage), 12 000 auto-écoles en France (parfois très demandées) et 977 946 candidats en 2019 (généralement peu informés). Parmi eux, 58 % seulement ont obtenu leur permis du premier coup (contre 75 % chez ceux qui ont fait la conduite accompagnée). Le prix quant à lui a fortement augmenté et atteint une moyenne de 1 500 €, heures supplémentaires comprises, qui peut très fortement varier en fonction de la ville. Face au quasi-monopole des auto-écoles classiques, de nouveaux modèles ont vu le jour et plusieurs aides sont disponibles pour que les jeunes obtiennent l’incontournable carte rose sans se ruiner.
Le permis à un euro par jour
Il s’agit d’une solution de financement mise en place par l’État pour permettre aux jeunes entre 18 et 25 ans d’emprunter de 600 à 1 200 € à une banque, sans taux d’intérêt. L’élève s’engage à suivre sa formation de conduite sérieusement, à ne pas abandonner avant l’examen et à rembourser dans les temps. En cas d’échec à l’examen, les frais supplémentaires ne sont pas pris en compte.
Si cette solution a aidé de nombreux jeunes actifs à payer leur permis de conduire, il ne s’agit pas d’une aide directe. Le candidat doit par ailleurs remplir plusieurs conditions : prouver qu’il sera en mesure de rembourser la somme de 30 € tous les mois, fournir une caution et désigner des garants. Si les conditions sont remplies, ça roule !
Les auto-écoles en ligne
Depuis 2015, plusieurs auto-écoles en ligne ont vu le jour sur Internet, entre Ornikar, Auto-Ecole.net, En Voiture Simone ou encore Le Permis Libre. Ces jeunes start-ups cassent les prix et proposent des formations complètes à moins de 800 €. Et si les tarifs sont tentants, c’est surtout la souplesse d’organisation qui séduit. Finis les plannings rigides et les coups de fil à l’auto-école, les candidats peuvent se former au code de la route entièrement en ligne, réserver leurs heures en quelques clics sur la plateforme, choisir le prof, le lieu et le moment. Petit warning tout de même, il n’y a aucune garantie sur les délais d’inscription à l’examen du permis. Pour Édouard Rudolf, co-fondateur d’En Voiture Simone, « l’objectif est de permettre à tous les Français de pouvoir passer le permis de conduire rapidement, au prix juste, en ayant l’expérience la plus agréable possible. ».
Les aides nationales
Pour faciliter l’insertion professionnelle des chômeurs et apprentis, le Gouvernement a mis en place des aides spécifiques. Pour les chômeurs dont l’absence de mobilité est une des causes empêchant l’accès à l’emploi, Pôle Emploi propose une aide au permis pouvant aller jusqu’à 1 200 €. Les critères sont précis : avoir au moins 18 ans, être inscrit sur la liste des demandeurs d’emploi depuis au moins 6 mois (des dérogations sont possibles en cas de promesse d’embauche) et percevoir un minimum social, l’assurance chômage, l’aide au retour à l’emploi (ARE) ou l’allocation de sécurisation professionnelle (ASP) minimale. Pour les apprentis de plus de 18 ans qui souhaitent préparer le permis B, l’État propose également, depuis janvier 2019, une aide de 500 €. De quoi donner un coup d’accélérateur à son projet !
Les bourses au permis
Véritable partenariat entre les jeunes, les municipalités, les associations et les écoles de conduite, ces bourses ouvertes aux 18-25 ans qui n’ont pas les moyens de financer leur préparation au permis de conduire, prennent en charge une partie du coût de la formation, dans la mesure où elle est nécessaire à l’activité professionnelle. En échange, les boursiers s’engagent à exercer environ 40 à 50 h d’activités bénévoles au service de la commune (comme de l’assistance aux personnes âgées, de l’aide aux devoirs, des permanences dans des associations). Toutes les mairies ne proposent cependant pas cette aide, mais si elle existe dans votre commune, foncez !.
Pour les personnes motivées par l’idée de passer le permis, des solutions variées, d’ordre public ou privé, peuvent apporter le coup de pouce nécessaire pour accomplir ce projet qui contribuera à démarrer une nouvelle vie, avec plus de mobilité et d’autonomie !